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Procédés
L’impression 3D

On parle de plus en plus de l’impression 3D et des possibilités qu’elle offre. Qu’en-t-il pour les artisans ? Comment tirer profit de cette nouvelle technologie ? Est-elle une menace ou un opportunité pour le secteur ? Le point avec un témoignage d’artisan, une enquête avec deux experts et quelques repères chiffrés.

Arnaud Biezanek, prothésiste dentaire

Spécialisée dans la prothèse en orthodontie, l’entreprise néo 3D a investi dans l’impression 3D. L’objectif : Répondre à une demande de certains clients et profiter des avantages de ce nouvel outil.

En 2012 lorsqu’Arnaud Biezanek a décidé d’investir dans l’impression 3D, ce n’était pas pour suivre la tendance mais pour répondre à un besoin. En effet, alors que ses clients ont opté pour le numérique, il a du s’adapter afin de pouvoir traiter ces empreintes d’un nouveau genre. Si pour l’instant, seul 15% de sa clientèle lui en fournit, il observe que cela se développe.

Confort de travail

« Avec l’impression 3D, je peux me concentrer sur mon coeur de métier ». Au lieu de réaliser des moulages en plâtre – une tâche peu intéressante que ses salariés ne regrettent pas – ils sont imprimés en 3D. « Nous avons intégré l’impression 3D au processus de fabrication, cela ne change rien à notre coeur de métier mais améliore notre confort de travail­», confie l’artisan.

Un peu moins rentable mais de nouveaux marchés

« Pour l’instant c’est un peu moins rentable qu’avec la méthode traditionnelle car l’investissement est lourd – 50 000 euros – mais je pense qu’on l’aura amorti d’ici 5 ans ». Désormais son laboratoire peut démarcher des cabinets qui souhaitent investir dans le numérique. « Nous pouvons aussi proposer des solutions sur cette technique et cela valorise l’image de l’entreprise. Enfin, l’impression 3D apporte beaucoup plus de précision, que le travail à la main », conclut Arnaud Biezanek, dont l’entreprise fait partie de la french tech Eurélienne.

2020 © Copyright Philippe Monchaux